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8 janvier 2009

05 janvier 2009 Gaza: pourquoi Obama ne dit rien

05 janvier 2009

Gaza: pourquoi Obama ne dit rien

   Intéressante discussion hier à la Brookings Institution sur le conflit israélo-palestinien.
Martin Indyk, ex-ambassadeur en Israël, ex-conseiller de Clinton, a donné son analyse de la situation (en n’oubliant pas de préciser que son livre vient de sortir).

   Pour Obama, constate Indyk, la crise est mal venue. Il surfait sur une popularité mondiale. Voilà que l’anti-américanisme a toutes chances de repartir.
- “We had expectations that the wave of anti-americanism would quickly dissipate. Barack Hussein Obama was seen as a different kind of president. Instead, what he will face is the attempt by our enemies to paint him as no different as George Bush”.
 
    D’après lui, Israel aura besoin d’un cessez-le-feu avant les élections du 10 février.
- “Barak -Ehoud- est obsédé par le temps”. Et par deux dates: le 20 janvier, et le 10 février.
   L’ex-ambassadeur croit que la semaine qui vient va être celle d’opérations militaires intenses, et celle d’après, d’une diplomatie tout aussi intense.
   Après quoi, il reviendra à Barack Obama de tenter de consolider l’éventuel début de cessez-le-feu qui aura été élaboré au Conseil de sécurité.

   Mais si les Israéliens se retirent, poursuit Indyk, la question c’est: au profit de qui ? Laisser le Hamas se rétablir ? Ou profiter d’une présence de la communauté internationale pour “réintroduire l’Autorité palestinienne” à Gaza ? Pour autant Indyk ne pense pas que Ehoud Barack cherche le changement de régime à Gaza.
    Le dilemme d’Obama, dit-il, n’est pas de “se distancer d’Israël” mais d’obtenir que les Palestiniens donnent leur accord à un cessez-le-feu. Le Hamas va en profiter pour essayer de se faire reconnaître comme interlocuteur par les Américains alors que Obama a dit qu’il n’entendait pas négocier avec lui.

   Un autre intervenant, Shibley Telhami, de l’université du Maryland, a estimé que Barack Obama a absolument raison de se taire. Il ne peut pas permettre de se tromper.
   - “He is not going to have a second chance to make a first impression”
    Et il ne peut pas faire de longue déclaration, n’étant pas encore président, donc mieux vaut s’abstenir.
    Pour lui, Hamas gagnera la bataille de l’opinion mais sera très affaibli dans sa capacité à gouverner, à faire régner l’ordre, à contrôler les factions, ce qui “augmentera la pression pour le déploiement d’une force internationale”.
   
    Pour Martin Indyk, après 16 ans d’échecs sur le front israélo-palestinien, les Etats-Unis ne peuvent plus se permettre de fixer “des objectifs de transformation”. Il faut réduire les prétentions.
    Obama peut, selon lui, “gagner du temps” en fermant Guantanamo, en interdisant solennellement la torture et en annonçant qu’il fait du conflit israélo-palestinien une priorité.
    Cela peut lui donner un peu d’espace pour faire avancer ses objectifs: réduction des troupes en Irak, ouverture en direction de l’Iran, avancée sur le conflit israélo-palestinien, et accord de paix Israël-Syrie.

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